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Ligne de fond (Philippe Bouret)

Bouret Philippe

Ligne de fond

Entretiens avec Werner Lambersy

EditeurLa rumeur libre

CollectionLe psychanalyste dans la cité

Date de parution11/2019

ISBN/code barre978-2-35577-184-2

Format (mm)141 x 192

Reliurecahiers cousus couverture avec grands rabats

Nombre de pages272

Poids330 g

IllustrationLes portraits de Philippe Bouret et de Werner Lambersy de la couverture sont des dessins de Cristina Botta

Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Prix 19,00 €
Feuilleter

Ouvrage publié avec le concours de la région Auvergne-Rhône-Alpes

Ce dialogue entre le poète compagnon, Werner Lambersy, dit Flamand-ciseau du souffle, et le psychanalyste Philippe Bouret reste un des témoignages les plus pertinents sur le sens de la parole de notre siècle. Philippe Bouret interroge, depuis le lit debout et réveillé de la psychanalyse, le squelette et la chair métaphysique d’un poète essentiel de notre temps. Ce livre est une leçon d’humanisme pour les enfants qui viennent.

(extraits de la 4ème de couverture de Serge Pey)

Ce dialogue entre le poète compagnon, Flamand-ciseau du souffle, et le psychanalyste Philippe Bouret reste un des témoignages les plus pertinents sur le sens de la parole de notre siècle. Werner Lambersy écrit des poèmes qui surgissent la nuit sur le plafond de sa chambre. Ils tombent un à un dans sa bouche ouverte comme une douche glacée. Le poète qui n’a pas crié en venant au monde, maintenant fait crier ce monde pour l’inviter à naître. Le poète va se souvenir de ses naissances et de ses résurrections. Enfant de la guerre, il devient dans un renversement, un enfant de l’amour, et des mots qui traversent l’amour. Le poème est encore cette langue arrachée à ce père SS qui fait confectionner pour son enfant de trois ans un costume d’officier en papier crépon et croix gammée. Une photo aussi de ce pont qui explose à Anvers-Envers juste après son passage dans les bras de sa mère juive. Philippe Bouret interroge, depuis le lit debout et réveillé de la psychanalyse, le squelette et la chair métaphysique d’un poète essentiel de notre temps. Ce livre est une leçon d’humanisme pour les enfants qui viennent. Quand Jacques Lacan parle de la séance analytique et du transfert, il insiste sur l’effet de poésie. L’amour est donc un mot détourné de son objet qui invente le poète comme sujet. Une traversée de notre temps où nous crions debout sur les épaules d’un mot qui espère une espérance désespérée. Une grande ligne de fond.

Werner Lambersy est né en 1941 à Anvers. Il est considéré comme une voix majeure de la littérature francophone. Il a choisi d’écrire en français bien qu’il soit issu d’un milieu néerlandophone : acte de résistance et d’antifascisme vis-à-vis de son histoire familiale — son père Adolf, engagé volontaire dans la Waffen ss, sera condamné à vingt ans de réclusion. Sa poésie, celle d’un voyageur sur quatre continents, poursuit une méditation ininterrompue sur le dépassement de soi dans l’amour et l’écriture et a été honorée par de nombreux prix dont le Prix Maurice Carême (1988), le Grand Prix sgdl (2004), le Prix de littérature de la SCAM (2005), le Prix de poésie de l’Académie française (2005) et le Prix Mallarmé (2015). Auteur de quarante ouvrages (hors livres d’artiste) sa poésie est traduite en anglais, bengali, hindi, urdu, roumain, chinois, italien, arménien, allemand, macédonien, bulgare, slovaque, néerlandais, suédois, persan, vietnamien, japonais. Il vit à Paris depuis 1982.